Petite escape dans les Albères, une météo de fou annoncée du bleu des températures au-dessus de 20°... Bref un vendredi de rêve pour le vélo, j'affute mes mollets prépare la trace. Je fais mon sac la veille et me demande 40 fois, je prends ma polaire ? le Kway ? La petite polaire ? Je me suis dit tu vas monter à 1250m tu prends tout.
Une boucle sur des crêtes qui me tente depuis un moment. Monter, monter, monter, puis descendre....
Ces montagnes je l'es connais bien surtout après le Néoulous, j'ai grandi juste en bas et je les ai arpentés des 100aines de fois, des milliers de fois ? N'ayons pas peur des chiffres, des 100aine de milliers de fois
(ça y est j'ai les chevilles qui gonflent). Bref je connais bien et je pense être capable de me promener de nuit sans trop me perdre (ça va me servir plus tard).
Le début de la ligne de crête.
J'ai opté pour un départ que je ne connaissait pas. Histoire de doser l'effort et garder 15km de roulant sur de la départementale et de la route communale pour la fin quand je serai cramé. Boulette dans le tracé, je commence par 40mn de portage, idéal pour monter en température, je suis trempé et ça monte sévère. Surtout ça va monter pendant 20km, avec une petite pose au milieu. Une fois le single qui ne se monte pas est derrière moi, je rejoins la piste et c'est parti pour mouliner.
Les chênes verts laissent la place aux hêtres, qui laissent la place aux châtaignés. Les pistes sous la canopée sont pur délices, agréable à rouler avec les couleurs et les senteurs de l'automne... Je rejoins le Col de l'Ouillat, je fais une pose au restaurant le temps de boire un café. Je discute avec 2 cyclistes, puis nous repartons chacun de nos cotés. Un petit bout de goudron pour rejoindre le GR10. Maintenant ça va vraiment commencer
, ça va faire 3 h que je grimpe (avec les poses). Quand j'arrive au début des estives, Le mauvais temps s'installe, froid, vent et nuages. Ca pose une ambiance...
J'enlève mon t-shirt trempé, et j'enfile mes 2 polaires, je mets la capuche, j'ai du perdre 10°.
Mais j'ai droit à des accalmies et même une paire de fois un bout de ciel bleu.
Direction le Néoulous le plus haut sommet de ma virée qui culmine à 1256m. Je roule un peu je pousse un peu, je porte le vélo sur une 10aine de mètres et me voila au sommet dans le brouillard.
Je contourne le sommet, puis les singles s'enchainent... Initialement je voulais manger sur les crêtes, mais au vu de la météo je décide de pousser jusqu'au refuge de la Tagnarède pour être à l'abri.
J'arrive au refuge presque en même temps que 2 VTTiste en Skinny qui me pose 40 questions sur les gros boudins
. Nous mangeons ensemble, nous avons suivi le même chemin à 10mn d'intervalle eux font demi tour, pour rentrer par la piste. Je m'engage sur un single dans les bois, je vais faire quelques km sous la canopée avant de retrouver les crêtes.
La t'enchaines rien du tout, tu pousses.... Tu te demandes même pourquoi t'as pas pris un mulet çà la place du vélo.
Bienvenue dans le Mordor
Hop ça continue de rouler avec une accalmie. Vous pouvez admirer les houx façonnés par le vent, une spécialité locale.
Le dernier sommet avant de descendre (je me suis perdu dans la descente, trop de brouillard pas vraiment de chemin pour l'option choisie).
J'ai du faire du free ride dans la forêt sur 200m pour ensuite marcher à coté du vélo afin rejoindre la rivière. A partir de la rivière je sais ou aller! Heureusement que je connais bien ce coin, sinon je serais encore entrain de chercher la sortie.
Ensuite il faisait trop sombre les photos n'ont rien données. Il commence à être tard 17/18h avec un ciel chargé, la pluie. J'ai rejoins la rivière, de la un sentier je connais par coeur, puis au bout de 4km de single, j'arrive à la piste. Je descend rapidement il est tard il me reste encore 25km pou retrouver la voiture. Je fini avec l'éclairage par la route. Je suis vanné mais content avec une seule envie, celle d'y retourner. A refaire avec de la visibilité pour améliorer la trace, je pense qu'il faut contourner une paire de sommets et des zones caillouteuses ça devrait permettre de beaucoup moins pousser le vélo.